J-3 : le week-end du 10 mars, Canteleu deviendra la capitale française du Plumfoot. La paisible bourgade normande, nichée entre deux boucles de la Seine, accueillera en exclusivité une compétition d’un nouveau genre : l’interclub !
Pour se préparer à cet événement, l’APP a délégué deux de ses meilleurs journalistes, Valérie Totoweiler et Jean-Michel Aphatiti, pour interviewer des personnalités marquantes des différents clubs qui y enverront une équipe : Dunkerque, Marseille, Paris et Puteaux.
Nous retrouvons aujourd’hui Etienne et Jérémy de Puteaux, qui nous délivrent un message d’amour de la plume et de toute sa communauté, à la seule exception du club de Dunkerque. Et de Marseille. Et de Paris.
Quelles équipes envoyez-vous à Canteleu, et comment les entraînez-vous ?
Jérémy : « Nous envoyons deux équipes. Puteaux 1 sera composée de Trang, Charlie, Nicolas et nous deux, et Puteaux 2 de Dom, Fabrice, Tof et Paul. »
Etienne : « Par rapport à notre plan de jeu, on pense mettre les meilleurs joueurs pour les simples : Trang et Etienne. Pour les doubles, c’est encore en discussion… Bien sûr, comme on est 5, tout cela pourra évoluer. Au moment où il faudra décider, on se rangera à l’avis de Trang : c’est elle la patronne en général.
Jérémy : « Sinon on n’a pas fait de préparation spécifique. Le stage de l’équipe de France [Que la rédaction n’avait pas pu couvrir, n’étant pas invitée] et le dernier Open de Hongrie nous avaient permis de travailler le triple. Et dans tous les cas, avoir Trang est un gros avantage ».
Quels sont vos objectifs ?
Jérémy : « allez, disons que Puteaux 2 doit être sur le podium, mais nous, Puteaux 1, on vise la gagne ! Mais le tournoi reste assez ouvert quant aux équipes qui seront sur le podium »
Alors, ajoutent les journalistes, vous pensez prendre un set à Anthony ? Etienne : « non seulement 1, mais même 2 ! » Il ajoute : « dans tous les cas, c’est un tournoi où les objectifs personnels passent après , on y va d’abord pour l’équipe, et on n’a pas d’ennemi particulier ».
Vous avez l’air de beaucoup apprécier le format interclub…
Jérémy : « oui, je trouve ça super sympa. On joue beaucoup, et un peu de tous les formats. Il faut trois points pour battre une équipe, donc même si tu rates ton match, tu n’as jamais totalement perdu ».
Etienne : « en plus, on y représente Puteaux. Il faut que ce soit l’excellence ! On veut le voir sacré meilleur club de France ! »
Parlez-nous de ce club qui se prétend avant l’heure le meilleur de France.
Etienne : « le club a été fondé en 2012 par Trang et Nico. Avec Jérémy et Charlie, nous l’avons rejoint en 2013, avec trois autres amis qui sont depuis partis. D’ailleurs, June aussi est parti à son époque : sans animosité, on peut dire qu’elle nous l’a mise. Bref, aujourd’hui on est 15, mais au départ c’était un petit club, qui était là surtout parce que Trang avait la flemme d’aller à Paris [comme quoi ça ne concerne pas que son jeu sur le terrain, NDLR]. »
Jérémy : « d’ailleurs, la proximité avec Paris reste un vrai avantage. Avoir deux clubs en Île-de-France on peut se rencontrer souent.
Vous pensez donc avoir une place sur la scène française. Que pensez-vous de sa dynamique actuelle ?
Jérémy : « la dynamique est intéressante. On voit des joueurs décliner, comme moi parce que je ne m’entraîne pas assez, ou Ayman qui fait plus d’erreurs et dont on sent bien qu’il a moins de temps, lui aussi, pour aller à l’entraînement. A l’inverse, on voit des joueurs monter, comme Dom à Puteaux, Yanis à Marseille, ou même Xavier à Paris qui vient d’enchaîner deux podiums et smatche davantage. » Voyant ce que notent les journalistes sur leur carnet, il ajoute précipitamment : « Bien sûr, mon compliment ne s’adresse pas à Théotime. »
Etienne : « oui, au niveau national, Anthony il est grave prenable. Jusqu’ici j’étais dans une phase d’observation [lors de leur dernière rencontre, Etienne avait été sèchement battu en 20 minutes], je vais rentrer dans une phase d’action maintenant que je connais mieux son jeu ».
Jérémy : « d’ailleurs, on bénéficie aussi d’une nouvelle dynamique cette année. Mais plutôt que faire de la publicité pour le sport on est plutôt axés sur la performance sportive ».
Etienne : « oui, mais quand on voit ce qu’ils font au Vietnam, c’est pas gagné : là-bas, c’est 3h de plume le matin et 2h l’après-midi, 6 jours par semaine… c’est comme le foot chez nous ! il y a donc encore du chemin ».
A ce moment, connus pour leur amour du buzz facile, nos journalistes ne résistent pas à l’envie de poser LA question qui fâche. Etienne, tu parles de performance sportive, pourtant, quand on voit ton palmarès cette année, l’APP s’interroge : est-ce que tu préfères vraiment l’argent à l’or ?
Etienne : « C’est vrai , en tout j’ai fait 4 finales, qui se sont soldées sur 4 défaites. Mon problème est complètement physique. A Puteaux on n’a qu’un entraînement par semaine, on ne peut pas faire de physique. Quand on voit Anthony, il est devenu beaucoup plus athlétique, ça c’est une vraie différence. » L’APP, qui s’est glissée dans un rêve de victoire du jeune putéolien, ne peut s’empêcher d’acquiescer :
Une musique pour fêter la victoire ? For all we know, Brubeck [Ils ont la victoire tranquille à Puteaux]
Et pleurer la défaite ? Non je ne regrette rien, de Piaf [les journalistes sentent vibrer leur détecteur de langue de bois]
Et pour finir, quel message adresseriez-vous aux présidents de club ?
Etienne : « Préparez vos soldats : ça va être un beau combat ! »
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C’est donc sur cette punchline prometteuse que s’achève la série d’interviews des présidents. L’APP espère que grâce à elle, chers lecteurs, vous vibrez d’impatience en attendant Canteleu ! Entre la jeune Dunkerque, Marseille la conquérante, la gnaque de Puteaux et la glorieuse Paris, qui sortira vainqueur du 1e interclub de France ? Rendez-vous à Canteleu pour le savoir !