Gorafi APP : Faillite d’un restaurant à cause des vacances de Pâques

Coup de tonnerre rue Daguerre. L’enseigne Yummy House, spécialisée dans la nourriture asiatique, a malheureusement été contrainte de fermer boutique. Installée dans cette célèbre rue du quatorzième arrondissement depuis quelques années, ce petit restaurant avait réussi avec beaucoup d’efforts à passer au travers de deux années difficiles de confinements intermittents. C’est avec soulagement que les propriétaires avaient accueilli en début d’année la venue de nouveaux clients réguliers, tous issus du club de Paris Plumfoot. Semaines aidant, c’est en effet l’effort et la volonté d’une petite poignée de tapeurs de plume qui ont permis au petit bistrot d’équilibrer son chiffre d’affaire.

Peu de smashs mais beaucoup de nems

Avec un seul repas par semaine (le mardi soir, après l’entraînement), c’est une véritable performance à laquelle s’attelaient régulièrement Samuel, Valentin, Sylvain, Josh et Raphaël, parfois accompagnés d’autres trublions. L’équipée sublimait son altruisme à l’occasion de chacun de ces repas post-entraînements, en multipliant les commandes gargantuesques. Un extrait issu du registre de commandes de l’enseigne Yummy House a été communiqué à la rédaction. Il ne s’agit en aucun cas d’une reproduction exhaustive des excès caloriques répétés de ces derniers mois, mais plutôt d’un petit aperçu de ce travail d’équipe (la commande en question a été réalisée l’espace d’un seul repas).

Nouilles sautées (Valentin), rizS sautéS (Samuel), Bo Bun poulet (Sylvain), Bo Bun boeuf (Sylvain), 3 menus 42 (Josh), brochettes de poulet (Raph), nems au porc (Raph), pad thaï (Raph), 3 litres de bière (toujours Raph).

Une efficacité incontestable

Les membres de l’équipe « 126 » comme aimait à les appeler le chef du bistrot, en référence au triplet de menus systématiquement commandés par Josh, revenaient à la charge chaque mardi soir, rincés après une bonne séance de sport au Lycée Labouré. Après quelques mois ces efforts répétés avaient eu une incidence palpable sur le chiffre d’affaire de ce petit restaurant, en témoigne l’évolution de celui-ci durant les derniers mois, représentée sur le graphique ci-bas (source: INSEE).

Une pause fatale

Assez rapidement les propriétaires de l’enseigne ont décidé de concentrer leur stratégie économique presque exclusivement sur la recette du mardi soir, tant celle-ci était fiable. Cette position risquée est jusqu’à présent pleinement assumée par les tenanciers : « Il faut nous comprendre nous, les restaurateurs. La gestion de stock sur une semaine c’est un vrai enfer ; là on avait la possibilité de tout écouler en une soirée, c’était inespéré ! ».

Malheureusement, un premier avertissement sonna le glas, au mois de mars. L’absence prolongée de Josh (blessé à l’interclub) a tout d’abord freiné l’envolée folle des profits. Le coup fatal fut porté par le calendrier. L’interruption des entraînements pendant les vacances de Pâques a éloigné la team 126 des couverts pendant deux mardis consécutifs coulant par la même occasion tout le business model de l’enseigne.

Troisième faillite en 10 ans

Ce lien de causalité reliant les entraînements de plumfoot du club de Paris à la fermeture d’un restaurant n’est pas un événement isolé. Quelques années auparavant déjà, dans le treizième arrondissement, à la suite de l’annulation des créneaux à la Halle Carpentier, c’est un autre restaurant du sud-est asiatique, spécialisé dans les Boeufs Loc Lac, qui avait dû mettre la clé sous la porte. Plus récemment encore, ce fut le tour d’un autre établissement rue Daguerre : le restaurant japonais Ginza. Pour cette dernière faillite, tout porte à croire que les principaux responsables de l’APP sont Jean-Michel Sèche et Abdallah Moussa (les prénoms ont été modifiés). Non contents ne de ne pas avoir initié les nouveaux membres de l’APP aux délices nippons post-entraînements, les vétérans ont poussé l’infidélité au point de participer quelques fois aux excès pantagruéliques chez le concurrent Yummy House. C’est ce remplacement progressif d’une enseigne par une autre qui a conduit à un scénario similaire pour le restaurant Ginza.

L’APP responsable ?

Interviewé par la rédaction la présidence du club se défend vigoureusement. « Reprocher à l’APP un manque de soutien auprès d’enseignes alimentaires c’est tout bonnement inacceptable ! C’est jeter aux oubliettes les années de travail de Joris pour le développement des tacos français et surtout le travail de fond qu’entretient encore Dany pour tous les kebabs de la région parisienne. »

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