Interview exclusive d’Ayman !

Nous avons rencontré Ayman, vainqueur du simple et du double lors de la dernière compétition. Il a gentiment accepté de répondre à toutes nos questions sans langue de bois ! Merci et Bravo !

Ayman, tu as remporté les 2 épreuves lors de la première compétition nationale, laquelle a été la plus difficile? Laquelle tu préfères ?

Je dirais que la plus difficile a été l’épreuve de simple. J’étais déjà bien entamé physiquement après ces deux journées intenses, et de manière générale c’est une épreuve où je me sens moins à l’aise qu’en double.

Dans l’absolu je pense que je préfère l’épreuve de double (complicité avec le partenaire, variétés de stratégies de défenses et d’attaques) même s’il n’y a que le simple pour donner l’impression de devoir aller au bout de ses entrailles pour finir un match.

Dans le cas spécifique de cette compétition, on affrontait en double les « jeunots » Étienne/Jérémy. Je les observe maintenant depuis 2 ans, dans un mélange d’espoir (la relève est là !) et de crainte (car cela veut dire qu’un jour les vieux cèderont leur place !). À ce titre cette finale de double était plus captivante pour moi, même si le simple a été plus exigeant d’un point de vue purement sportif, en partie du fait que je n’avais jamais affronté Binh avant ce WE. J’ai juste un petit regret pour la finale de double, car pendant toute une partie du match, j’estime que de part et d’autre nous avons joué « petit bras », en s’enfermant dans un schéma de jeu efficace mais très safe (réception, passeur, attaquant), dans lequel on n’a pas pris beaucoup de risque. C’est pourtant ces moments de jeu surprenants qui sont les plus excitants et durant lesquels on se révèle vraiment !

Est ce que le fait d’avoir gagné le double la veille t’a aidé pour le simple ?

Oui, certainement, on débute la journée avec un capital confiance important. Mais les deux épreuves sont tout de même assez distinctes. Il m’est arrivé de réussir le double et complètement me rétamer mentalement en simple, et vice-versa.

Penses-tu qu’avoir deja battu Binh en poule t’a procuré un avantage psychologique ou tactique ?

Psychologique, non, car notre match de poule était déjà très serré (victoire en 3 sets). Tactique certainement puisque durant mon match de poule, Théotime m’a soufflé une astuce précieuse pour vaincre Binh : il répondait souvent à mes amortis proches du filet par un autre amorti, ce qui me facilitait la tâche pour armer et conclure par un smash. Au passage je tiens aussi à remercier Van qui après le premier set de la finale m’a conseillé de faire durer un peu les points avec Binh, plutôt que d’essayer de conclure par un smash systématiquement. C’était très bien vu, car les smashs réalisés suite à une passe de fond de court sont épuisants (et finissent souvent dans le filet …), en tenant un peu le jeu quelques échanges, il me suffisait d’attendre un renvoi moins loin pour conclure à moindre coût et en prenant moins de risque. Moralité : on n’a pas toujours la lucidité qu’il faut dans le feu de l’action, et les conseils extérieurs sont bien souvent précieux !

Quels ont été tes adversaires les plus coriaces pendant ces 2 journées ?

En double je dirais Nico-Théotime et Étienne-Jérémy. Les premiers nous ont donné pas mal de fil à retordre en poule et formaient un duo attaquant/défense très efficace (j’étais persuadé qu’ils finiraient sur le podium !). Les seconds avaient face à nous une défense qui me forçait à prendre pas mal de risque sur mes attaques, et Étienne a maintenu une régularité de smashs qui a mis notre concentration a rude épreuve.

En simple c’est assurément Binh et Étienne. Commencer la journée à 8h30 face à l’adversaire que je retrouverai en fin de journée en finale, ce n’était pas évident. En plus, je n’avais jamais joué contre Binh, et j’ai été assez désarçonné par son style de jeu (aucune attaque, mais du placement au millimètre près !). La demi-finale contre Étienne a aussi été dure, il y avait chez lui une volonté très forte de gagner cette place en finale et aussi de prendre la revanche sur la défaite de la veille. Il faut dire aussi que l’essentiel du public l’encourageait, ce qui a tout de même son influence. Heureusement j’ai pu compter de mon côté sur un soutien toscan indéfectible (quoique absent pour la finale ).

En y repensant, mon quart de finale face à Xavier n’a pas non plus été de tout repos. N’étant pas très motivé par l’épreuve de simple, il n’avait pas de vraie volonté de gagner, mais dès que je baissais le niveau de jeu pour me reposer, il élevait le sien et me sanctionnait comme pour me dire « Eh, tu te crois où ? ». Tiens, ça me donne une idée d’article à rédiger pour le blog de l’APP ça …

Tu as fait une performance moyenne aux championnats d’Europe en simple, comment peux-tu progresser pour rattraper les finlandais ou les slovaques ?

Déjà, maintenir un rythme régulier d’entraînements et les compléter par une préparation physique à l’approche des compétitions.

Ensuite, le calendrier des compétitions que France Plumfoot a fixé cette année pourrait constituer un excellent tremplin pour passer certains paliers sur lesquels je bloque jusqu’à présent (effectivement je n’ai jamais battu un Finlandais, toute épreuve confondue !).

Ce qui rendrait ces tournois réellement efficaces du point de vue du niveau national serait la participation d’un maximum de joueurs parmi les meilleurs du pays. La compétition du WE dernier s’est par exemple déroulée sans Trung, sans Alex, sans Fred en simple et surtout sans les joueurs marseillais, qui pourtant possèdent un vivier de joueurs qui réhausseraient considérablement le niveau de ces rencontres. J’espère qu’ils seront sensibles à cet appel.

Comment as-tu découvert le plumfoot ?

Par un ami que je cite plus haut dans l’interview : j’ai fait une partie de mes études avec Van, qui est d’origine vietnamienne et m’a fait découvrir le monde de la plume d’abord par le freestyle dans la rue puis ensuite sur les terrains. J’ai mis un an ou deux à venir régulièrement aux entraînements et entretemps c’est lui qui a arrêté de venir. Bien content qu’il ait repris cette année !

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