Lexique plumfootistique

lexique

Après quelques séances au club de Paris, le vocabulaire d’un nouveau joueur s’enrichit considérablement.

Toute pratique sportive possède sa panoplie de mots insolites, inspirés par la pratique et l’imagination des joueurs. Nous vous proposons ici de faire un petit lexique des vocables fréquemment utilisés sur un terrain de plumfoot, plus spécifiquement au sein du club de Paris. Une partie de ces appellations sont employées sur tout l’hexagone alors que d’autres évoquent directement le style (inimitable) de certains joueurs parisiens.

 – A –

Agabarga. 
Entre le borborygme et l’onomatopée, ce vocable est employé uniquement par Dany. La signification précise de ce terme est jusqu’à présent inconnue et le sujet est d’ailleurs régulièrement abordé en Assemblée Générale.

Aile de pigeon.
Consiste à frapper le volant avec l’extérieur du pied, en pliant la jambe. Bon, vous allez nous dire : vous n’avez rien inventé, ça existe déjà au foot. OK, vous n’avez pas tort. Passons au suivant.

Allez Tof !
Exclamation généralement utilisée par Dany, mais dont la signification précise échappe encore à la rédaction.

Aymanade.
L’aymanade partage beaucoup de points communs avec le dragon et démarre comme celui-ci. La seule différence est la synchronisation : pour réussir une aymanade il faut retarder très légèrement son geste de sorte que le volant soit frappé avec la semelle au lieu d’être frappé avec le coup du pied. Le volant finit donc dans le terrain du joueur, au lieu de finir dans le camp adverse.

 – B –

Bánh mì.
Sandwich vietnamien, déformation de « pain de mie ». Poulet ou porc mariné, carotte, coriandre, piment … tout cela est réuni dans une demi-baguette pour le plus grand bonheur des papilles. Tof, cuistot officiel du club en prépare régulièrement comme en-cas durant les compétitions.

Bogoss Motocross.
Qui a de l’allure.

 – C –

Chien qui pisse.
Cas particulier d’un smash où l’équilibre sur le pied d’appui se fait de manière latérale évoquant sans nul doute le soulagement canin. Cette figure est la spécialité de Huong.

 – D –

Dragon.
Le dragon est une attaque effectuée trois-quart dos au filet ou bien de profil, et consiste à effectuer un ciseau en l’air pour rabattre très rapidement le volant sur le terrain adverse. Les variantes sont possibles : dragon piqué, dragon lobé, dragon décroisé. À noter qu’une variante totalement inutile a été inventée par l’un de nos joueurs, voir aymanade .

 – E –

En faitre.
Locution adverbiale employée par Trung pour dire « en fait ».

Être en grignard.
Arriver en retard à un rendez-vous. Techniquement, pour être en grignard il faut de plus avoir insisté la veille pour que tout le monde arrive à l’heure.

 – F –

Feuille morte.
Amorti qui dépose le volant juste derrière le filet. Voir aussi mariottinette.

Faire une Léo.
Annoncer sa venue à entraînement ou un mariage et se défausser au dernier moment.

 – G –

Grignardise.
Appellation en l’honneur de François Grignard englobant tous les cas de figures dans lesquels le volant passe dans le terrain adverse après avoir frôlé le filet, pour finalement retomber le long de celui-ci. Une vraie grignardise est quasiment impossible à rattraper : le volant tombe tout en restant en contact avec le filet, il est ensuite très difficile de le sortir de cette zone sans faire de fautes. Peut se conjuguer lorsqu’un joueur en réalise beaucoup, par exemple : « François m’a grignardé pendant tout le match ! ».

 – H –

Huître. 
Alors là, si on ne connaît pas le nom, on ne l’invente pas. Il s’agit, lorsqu’on est proche du filet, de frapper le volant d’un coup de genou (si possible en feintant un coup de pied) pour surprendre l’adversaire et déposer la plume juste derrière le filet. On peut aussi parler de la  » morsure de l’huître  » pour ce coup.

 – J –

Jorissette. 
Appellation en l’honneur de Joris Mazure. Lors d’un contrôle ou d’une passe, la cheville est gardée pliée lors du contact, renvoyant le volant vers l’arrière au lieu de l’élever verticalement.

 – K –

Kermits. 
Flexion-extension que l’on réalise en gage durant les entraînements.

 – M –

Machette.
Se dit d’un smash lorsqu’il est effectué après une passe (du même joueur) à très basse hauteur au dessus du filet. Cela nécessite donc d’armer la jambe très rapidement et l’abattre aussi vite.

Mariottinette.
Appellation en l’honneur d’Alexandre Mariottini. Consiste, au moment d’un smash, à ralentir son geste afin de déposer le volant juste derrière le filet, dans le but de surprendre l’équipe adverse s’attendant à une grosse attaque. Lorsque cette technique est employée on dit que le smash a été « mariottiné » (qualificatif aussi valable pour l’adversaire qui n’a pas réussi à rattraper le volant, par exemple « Tu as vu ? Théotime s’est fait mariottiner ! »). Bien évidemment, la mariottinette n’a d’intérêt que pour les joueurs ayant la possibilité d’effectuer un smash puissant (afin qu’il y ait un effet de surprise). Il est par exemple inutile que Tof ou Xavier tente une mariottinette.

Mistaaaaaaake. (s’écrit et se prononce avec sept « a »)
Faute de jeu. Vocable provenant d’une pratique intensive du jeu Jungle Speed, elle est surtout utilisée lors des compétitions internationales.

 – O –

On n’est pas là pour manger des gnocchis.
On n’est pas venu pour ne rien faire.

 – P –

Papillon.
Étirement des adducteurs. En position assise, la plante des deux pieds collés, il faut attraper ses chevilles et appuyer sur les genoux avec les coudes.

Pinaise.
Exclamation utilisée par Trung pour dire « punaise ! ».

Punition.
Consiste à sanctionner par un smash direct un renvoi trop gentil. Une passe imprécise de l’adversaire qui franchit le filet, un amorti avec un peu trop d’hauteur et … BIM ! Punition. La punition est une spécialité d’Olivier Rocques.

 – R –

Ratussite. Action consistant à réussir un smash avec une bonne intensité mais dans une direction complètement inattendue (y compris pour le joueur effectuant l’attaque). La ratussite est une spécialité de François Grignard.

 – S –

Service à la Tof.
Ce service est une spécialité française, inventée par Christophe Coudre. Il consiste à servir en revers. Son caractère résolument subversif a notamment séduit un célèbre pongiste pour la conception de son service redoutable : Dimitrij Ovtcharov.

Smash.
Il s’agit de l’attaque la plus classique : face au filet, la jambe se lève pour frapper le volant par le dessous du pied. Plusieurs gestes sont possibles et mènent à des attaques plus ou moins puissantes ou lisibles. Ainsi, lever la jambe tendue et la rabattre telle quelle exige une grande souplesse et une grande force musculaire pour faire partir le volant rapidement (c’est ainsi qu’attaque notre cher président Fred !). Une alternative est de faire onduler sa jambe en la montant le genou plié, et en la tendant juste avant l’impact; la cheville participe aussi de ce mouvement ondulatoire. Ce geste technique donne plus de puissance mais nécessite beaucoup de patience (de 1 à 3 ans) avant d’être correctement réalisé. On parle parfois de « snake » pour cette attaque ondulée. Terminons par une dernière forme de smash plus rare : le smash rotatif. La jambe effectue une portion de cercle avant de frapper le volant, la hanche est donc extrêmement sollicitée dans cette version. En France (et, disons-le, dans le monde) la seule personne utilisant cette technique avec puissance et efficacité est Alex !

Soliiiiide. (s’écrit et se prononce avec cinq « i »)
Bien joué.

 – W –

Wii Fit.
Échauffement durant lequel, les pieds posés au sol à largeur d’épaules, on déverrouille le bassin.

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